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  Le contrôle de la population est une autre question où il ne sert à rien que vous agissiez, il faut que tout le monde agisse. C’est comme la circulation : vous ne pouvez pas rendre sûr la conduite d’une voiture en conduisant bien vous-même ; il faut qu’il y ait une sorte de contrat social, sinon cela ne marchera pas. […] cela ne fait guère de différence que vous ayez l’intention de conduire prudemment si tous les autres conduisent comme des bombes, n’est-ce pas ? Ce qui est ennuyeux, c’est que c’est comme ça que fonctionne le capitalisme. La nature du système est qu’il est censé être conduit par la cupidité ; personne n’est censé s’inquiéter des autres, personne n’est censé se tracasser pour le bien commun, ce n’est pas censé vous motiver, c’est le principe du système. La théorie est que la poursuite de desseins privés mène à la satisfaction des besoins publics, c’est ce qu’on vous apprend dans les facultés d’économie. C’est tout à fait n’importe quoi, bien entendu, mais c’est ce qu’on vous enseigne. Et aussi longtemps que le système fonctionnera ainsi, oui, il va s’autodétruire.
  […]
  Il n’y a rien de mauvais dans la forme [de gouvernement] – je veux dire qu’il y a certaines choses mauvaises dans la forme – mais ce qui est vraiment mauvais, c’est le fond. Aussi longtemps que l’on a un contrôle privé sur l’économie, les formes ne font aucune différence, parce qu’elles n’y peuvent rien. On pourrait avoir des partis politiques où tout le monde se rencontre et participe, et où vous établissez les programmes ; agissez de façon participative autant que vous voulez, cela n’aura qu’un effet marginal. La raison en est que le pouvoir est ailleurs.
  […]
  En fait, si vous réfléchissez bien à la logique de tout ceci, vous verrez qu’aussi longtemps que le pouvoir restera concentré dans des mains privées, tout le monde doit s’engager à s’assurer que les gens riches soient contents, parce que sinon, personne d’autre n’obtiendra rien.
  […]
  Le capitalisme est parfait pour le tiers monde : nous sommes ravis que ces pays soient inefficaces. Mais pas pour nous. De plus, et ça s’est vérifié depuis le début de la révolution industrielle, il n’est pas une seule économie dans l’histoire qui se soit développée sans une intense intervention de l’État, tels de hauts tarifs protectionnistes, des subsides, etc. En fait, toutes les choses que nous empêchons le tiers monde de faire ont été les bases de départ du développement partout ailleurs – je pense que c’est sans exception.