personnage

Dès les prémices de son œuvre philosophique, Nietzsche avait donc abouti à une impasse : d’un côté, il lui était impossible de communiquer avec ses lecteurs sans se servir de mots ; de l’autre, il estimait que les mots ne sont pas fiables. Quelle solution lui restait-il ? Il comprit que le procédé consistant à s’exprimer à travers un personnage présentait l’avantage de forcer les lecteurs à y réfléchir à deux fois avant de décider s’il convenait de croire ou non que lui-même croyait ou ne croyait pas aux dires du personnage en question.